Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Presquevoix...
Archives
30 avril 2007

Deux mots « extra-ordinaires » de la langue portugaise

dicionario

"O comodista" et "o desencontro"  sont, sans doute, les deux mots de la langue portugaise que je préfère,   essentiellement pour leur précision  et leur charme presque ingénu.
Il n’ont pas d’équivalent en  français, et pourtant le monde n’est-il-pas peuplé de comodistas( personnes qui s’accommodent d’une situation)  et semé de desencontros ( non-rencontres )… ?
Et si l’on créait deux  « lusismes »  - le comodiste et l’inrencontre – afin de suppléer à ce manque ?

29 avril 2007

Que cache la déclaration de patrimoine de M. Chirac ?

bity2On peut  consulter la déclaration de patrimoine de M. Chirac sur le site du journal officiel en date du 24 avril 2007 : http://www.journal-officiel.gouv.fr
On apprend, que M. Chirac et son épouse ont un patrimoine qui s’élève à 1,4 millions d'euros. On peut s’étonner de voir aussi peu de placements chez ce couple, mais surtout, on s’étonne que M. Chirac ne possède qu’un compte à son nom, à la BNP Paribas. Compte dont le  relevé au 8 mars 2007  est de :
– BNP Paribas, agence Kléber, compte espèces no 008893/09 : 25 637,81 €.
Les comptes-titres, quant à eux,  sont tous ouverts au nom de sa femme.
Un patrimoine presque modeste, donc, pour M. Chirac qui aurait pourtant pu économiser, puisqu’en tant que premier ministre de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988, en tant que maire de Paris élu en 1977, 1983 et 1989, et en tant que Président de la République de 1995 à avril 2007, il a été gracieusement hébergé par l’Etat Français, sans parler de ses salaires et notes de frais afférentes…
Les émoluments de M. Chirac, en tant que président, se montaient à 6 594 € par mois. Le président cumulait également de nombreuses retraites, celle de député de Corrèze, de conseiller général de Meymac (Corrèze), de maire de Paris, sans  oublier sa pension de conseiller référendaire à la Cour des comptes dont il est retraité depuis 1993.
Alors que s’est-il passé ? On peut très bien imaginer que Monsieur Chirac, en humaniste de la « fracture sociale » qu’il a été, ait fait de nombreux dons, notamment à la Fondation Abbé Pierre,  aux Sans-Papiers, aux enfants de Don Quichotte, à Agir contre le chômage, aux Restaurants du Cœur... dans le seul but de corriger les effets de sa politique économique et sociale et de redistribuer un revenu si mal réparti dans notre société ! On peut imaginer aussi, que par discrétion, il n’ait pas souhaité que la France le sache ! On peut imaginer beaucoup d’autres choses d’ailleurs, et bien moins « Quichotesques »…

* Chateau de Bity, appartenant à M. Chirac, vu sur le site : www.lacroix.com

28 avril 2007

Le chapeau

chapeauElle resta un instant devant la vitrine, puis elle se décida à entrer. J’essayai de la convaincre du contraire – on m’attendait à la maison pour me présenter le cousin d’un ami de la famille et j’espérais beaucoup de cette rencontre – mais rien n’y fis, c’était aujourd’hui ou jamais. Je lui dis que j’avais encore le souvenir de ce qu’elle m’avait dit du précédent chapeau acheté par sa mère – évidemment les goûts de sa mère, en matière de chapeaux, comme en matière de prétendants, étaient loin d’être les mêmes que les siens – mais elle m’avait répondu : « Celui-là c’est moi qui le choisis, je sens qu’il est fait pour moi, regarde cette couleur, cette forme, cette légère ondulation, il m’ira à merveille,  je suis sûre qu’avec lui tous les regards se tourneront vers moi, je deviendrai la plus belle. » Elle avait tout dit et je dus m’incliner comme je le faisais souvent.
Mathilde forçait mon admiration et je ne pouvais rien lui refuser, surtout lorsqu’elle avait cette moue adorable d’enfant gâtée qui laissait passer un instant, dans ses yeux clairs où se reflétait le désir d’être aimée, une petite ombre d’inquiétude, vite dissipée, car personne ne résistait à son charme, personne jusqu’à… mais le moment n'est pas encore venu.
J’essayais de ne plus penser au cousin de cet ami et j’entrai avec elle dans la boutique. L’ouverture de la porte fit résonner une petite musique aiguë et Madame Simone - comme elle se présenta  plus tard - surgit. Madame Simone n’avait rien d’une chapelière, mais ressemblait plutôt à une tenancière de maison de passe : son large fessier prisonnier d’une robe noire à plusieurs volants, son corset qui laissait deviner une poitrine dont le profond désir semblait être de reprendre sa liberté et son visage aux joues fort poudrées où l’on ne voyait que l’éclat de son rouge à lèvres vif, ne laissaient aucun doute.
Mathilde, elle, ne semblait rien remarquer d’étrange chez Madame Simone et elle pointa aussitôt le doigt vers le chapeau noir dans la vitrine.
- C’est lui que je veux.
Madame Simone, ennuyée, essaya de l’en dissuader, prétextant qu’il avait été réservé par un Monsieur passé le matin même, mais Mathilde n’en démordit pas.
- C’est celui-là ou rien !
- Très bien, mademoiselle, puisque vous le désirez, dit-elle en lui tendant le chapeau, mais je vous aurai prévenu que quelqu’un d’autre…
Mathilde ignora son discours, le prit prestement des mains de Madame Simone et se dirigea vers le miroir. Elle se campa devant lui avec une certaine arrogance et me dit, conquise par son image :
- Tu vois ? Je t’avais bien dit qu’il était fait pour moi ! Je le savais. Il me le faut tout de suite.
Entre temps, Madame Simone avait disparu et je m’aperçus qu’elle s’entretenait avec un visiteur en habit sombre, près de la porte.
- C’est impossible, disait-il, impossible, ce qui est dit est dit ! Je ne reviendrai pas dessus.
Je ne voyais l’homme que de trois-quarts, il semblait assez âgé – sans doute  l’âge de mon père -  et ses vêtements, de bonne coupe, révélaient goût et raffinement. Madame Simone fit une dernière tentative.
- Mais peut-être qu’il pourrait y avoir un arrangement, vous voyez cette jeune fille devant le miroir, elle le voudrait, il lui va tellement bien, il lui ferait tellement plaisir !
- Non, impossible, répéta-t-il.
L’homme s’approcha alors du miroir et une partie de son corps  se découpa derrière le visage de Mathilde  pourtant, celle-ci fit semblant de rien.
- Mademoiselle, lui dit-il, ce chapeau est à moi, je l’ai  réservé ce matin-même pour la femme que j’aime et il ne saurait en aucun cas vous être vendu, même si, je le reconnais bien volontiers, il vous va à ravir.
Mathilde rougit mais ne se retourna pas. Elle baissa  les yeux vers la pointe de ses chaussures avant de lui dire.
- Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Mathilde de la Romardière, mes parents habitent impasse Neuilly et ils seraient fâchés d’apprendre…
- C’est inutile Mademoiselle, peu importe qui vous êtes, qui sont vos parents, et même si vous connaissiez le président du Conseil… je n’ai pas à me justifier d’ailleurs, mais sachez quand même, Mademoiselle, que la coquetterie n’est pas bonne conseillère ! Ce chapeau est un cadeau d’anniversaire. Vous êtes la deuxième arrivée, je suis le premier, ce chapeau me revient. Vous êtes à un âge, Mademoiselle, où les déceptions se soignent vite. Quant à moi, je suis à un âge où l’amour n’attend plus. Désolé, votre beauté s’accommodera tout aussi bien d’un autre chapeau, celui-là par exemple, dit-il en désignant un chapeau mauve. La beauté mélancolique de la femme que j’aime, elle, ne saurait souffrir un autre chapeau que celui-là !
A mon grand étonnement Mathilde enleva lentement son chapeau  et me le tendit pour que je le remette à l’homme. Celui-ci le saisit doucement, le paya et sortit de la boutique sans mot dire.
J’appris plus tard que Mathilde connaissait cet homme. Elle me raconta songeuse que la femme qu’il aimait était partie depuis un an – elle l’avait abandonné pour un autre, moins fortuné, mais plus jeune -  seulement pour lui, la femme aimée continuait vivante et Mathilde savait que toute résistance de sa part n’aurait servi à rien. « On ne peut pas lutter  contre une défunte… » avait-elle ajouté l’air soudain sage.

*Tableau d’Edgar Degas, peint en 1882, qui se trouve au musée Thyssen de Madrid

27 avril 2007

Garde à vue

Garde_a_vueDans son livre « Garde à vue, aux éditions Phébus (5 euros), Christophe Mercier  nous raconte de façon dépassionnée – donc d’autant plus glaçante – sa garde à vue qui a commencé le 27 février 2007 à 13 h 30 pour s’achever le 28 février à 10 h15, et le tout pour une raison dérisoire !
C’est un livre à lire absolument afin de comprendre en quoi la nouvelle loi mise en place par M. Sarkozy – le même que celui des élections présidentielles – peut s’avérer excessivement dangereuse par les abus qu’elle génère…
Pour connaître vos droits, et pouvoir en faire état - car la police ne semble pas toujours disposée à vous les faire connaître - voici le site du ministère de la justice :
http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/ 

Si l’on est un peu paranoïaque, on peut penser qu’une garde à vue est, en quelque sorte, un moyen de vous acculer à la faute par l’isolement, la répétition d’interrogatoires et l’absence de sommeil. Si vous n’êtes pas coupable, vous le deviendrez … Il faut enfin savoir que vous pouvez, même pour des actes bénins (ce qui était le cas de Christophe Mercier), être soumis à une fouille au corps (nu), à des  photos, à des empreintes digitales et génétiques… (s’informer sur le site  http://www.guidejuridique.net/gardeavue2.html).
Voici donc venue l’ère du « Tous coupables ! ». Lorsque l’on sait que les mineurs de 13 à 16 ans peuvent être gardés 12 heures en garde à vue, sans en avertir les parents, si le procureur décide que les nécessités de l’enquête l’exigent, il y a de quoi avoir peur ! Je me suis immédiatement imaginée mon fils de 13 ans, au commissariat, soumis à l’interrogatoire musclé de quelques policiers, et j’en ai eu des sueurs froides !
Et c’est cet homme, à l’origine de ces lois – et qui en promet encore plus, car la démagogie n’a pas de limite, tout comme la bêtise… - que l’on voudrait conduire au fauteuil de président  où il pourrait alors exercer les pleins pouvoirs ?!

26 avril 2007

La campagne en fanfarre

La cohérence est-elle innée ou acquise ?

M. Albertini, député maire de Rouen, auteur du projet "la France de toutes nos forces" avec M. Bayrou, vient de passer l'arme à droite toute, en participant au meeting de M. SarKozy au Zenith de Rouen. Il a déclaré qu'il n'avait pas l'intention d'abandonner l'UDF, sa famille, mais " Le 6 mai prochain, c'est le choix de la raison qui dicte l'intérêt supèrieur du pays". Le nouveau slogan de M. Albertini pourrait être "la députation de toutes mes forces"...

Auto-critique.

M. Eric Besson, ancien conseiller de Madame Royal, et grand repenti du PS, a fait sur scène, à DIjon, au meeting de M. Sarkozy son autocriique politique. Beau numéro digne des scènes staliniennes...

Que devons-nous en penser ?

25 avril 2007

La peur est-elle soluble dans la police ?

Zygmunt Bauman signalait dans le hors série Télérama "Qu'avons-nous fait de la liberté" que l'homme craignait par dessus tout "la précartié existentielle", mais que l'Etat, les hommes politiques et les marchands avaient déplacé cette peur-là vers une autre : l'insécurité physique ! Peur que ces entités bien intentionnées se proposent de soulager avec toute une panoplie d'artifices - police nationale, police municipale, contrôles répétés, chiens policiers, brigades de sécurité privées, caméras disposées dans les transports et dans la ville, alarmes dans toutes les maisons, triples-verrous, portes blindées... - mais en vain, la peur est toujours là !

Les outils proposés ne sont donc que des leurres destinés à servir des hommes politiques peu vertueux qui rêvent de contrôler les citoyens afin d'asseoir leur pouvoir personnel - il suffit de penser aux campagnes de Messieurs Le Pen, Sarkozy et De Villiers.

Alors, que faire ? M. Bauman suggère qu' il "faut inventer des outils permettant à la politique de retrouver et de reprendre la maîtrise des forces qui façonnent notre condition. L'avenir de la démocratie et de la liberté sera assuré à l'échelle de la planète, ou ne le sera pas."

24 avril 2007

la transparence, oui, mais pas pour tous !

Le pouvoir veut tout savoir de nous ( nouvelle carte d'identité biométrique, vidéosurveilance, décret en préparation qui exigera que les fournisseurs d'accès à internet, les hébergeurs, et les responsables de service en ligne devront conserver pendant un an et à leurs frais toutes les coordonnées et traces invisibles que laissent les utilisateurs* etc...) mais ne dit rien de lui ! Quid des fonds secrets ? Qui des notes de frais, de représentation, de déplacement et de réception de nos élus ? Quid du coût de réaménagement de leurs appartements de fonction, du mobilier qu'ils achètent ... ? En Suède, une loi datant de 1776 impose la totale transparence des services publics. Chaque citoyen peut demander les notes de frais d'un ministre. La loi exige une réponse sous vingt quatre heures. Au Canada, il est obligatoire de diffuser, sur le site internet des ministères ( http//www.tpsgc.gc.ca/text/transparency-f.html) l'information concernant les dépenses de déplacements et les frais de représentation ainsi que les contrats et les rapports d'évaluation. En France, au contraire, l'opacité est de rigueur, sans doute afin de préserver le citoyen qui risque d'être dépassé...

Les citoyens français, eux, sont en somme appelés à donner un "blanc-seing" aux femmes et aux hommes politiques pour lesquels il votent ! Le "sous-développement" démocratique de notre pays entretient le citoyen  dans  la défiance et le politique dans la "toute puissance" - le comportement de M. Chirac à la mairie de Paris et à la Présidence, en est l'illustration la plus parfaite !

* lire l'article du Monde du samedi 21 avril 2007 "l'Etat veut-il tuer internet ?"

23 avril 2007

La parité changera-t-elle la donne politique ?

Que nous disent, sur la parité, les deux candidats qui seront  au deuxième tour : parité assurée pour Nicolas Sarkozy, quant à Ségolène Royal, elle souligne que la parité est l’un de ses objectifs principaux.

Les femmes peuvent donc être rassurées…après le 6 mai, la vie politique aura bien la couleur des deux sexes.

Un article intéressant de « Manière de voir » du mois d’avril 2007,  met en évidence que, depuis 2002, les femmes n’occupent toujours que 12, 3 % des sièges à l’assemblée et ajoute que « la féminisation du Palais Bourbon, loin d’avoir élargi les bases du recrutement, a conduit à la reproduction sociale. Les députées de la onzième législature appartiennent dans leur grande majorité à une élite très étroite (…) plus de 20 % d’entre elles ont été élevées dans le sérail par un père qui a lui-même exercé des fonctions politiques.

Les représentantes du peuple ne reflètent donc guère l’image des femmes de ce pays. Tout se passe comme si, pour accéder à la députation elles avaient dû compenser le handicap qui tient au « deuxième sexe » en sur accumulant ressources culturelles et sociales et en payant d’un coût élevé leur engagement politique. »

Si on revisite l’histoire récente, on garde l’impression - subjective ? - que les hommes continuent à se méfier des femmes et les tiennent à distance, surtout dans les plus hautes instances*…

Notre apôtre français de la misogynie, Sacha Guitry, disait : « Ce qu'on devrait choisir dans la femme d'un autre... ce n'est pas la femme... c'est l'autre ! ».

Cette manière de voir ne reflèterait-elle pas celle de nombre d’hommes – et peut-être de femmes ? – politiques ?

* se rappeler les attaques misogynes dont a été victime Ségolène Royal dans son parti et à l’extérieur de son parti… La misogynie semble la chose au monde la mieux partagée !

21 avril 2007

De l’angoisse devant la copie…

Certains candidats aux concours, désespérés, exaspérés ou  mus par l’espoir de séduire, rédigent de petits textes - à l’attention de leurs correcteurs - où ils exercent leur créativité et leur humour. Sans doute désirent-ils ainsi établir un lien qui leur permette de maîtriser quelque chose, eux qui pensent n’avoir rien maîtrisé de leur sujet…
Voici quelques exemples trouvés au hasard de copies :

« Remarque sur la remarque : elle prend l’étudiant pour un con en ce qui concerne…. »
ou
« Il y a une matrice, il y a un pion. Si en plus, il y a un mort, ça fait un morpion dans ma matrice. Au secours, docteur ! »
ou :
«  Rien ne peut naître indéfiniment, si bien que tout accroissement est fini. Einstein dit : « il n’y a que deux choses qui puissent être infinies : l’univers et la bêtise humaine, mais pour l’univers je n’en suis pas tout à fait sûr » ( et plus loin…) « Remarquons que le croassement du corbeau peut parfois subir un accroissement et  que le croisement des girafes avec les rhinocéros accroît seulement le cou du pachyderme cornu. Mais revenons… »

Ces quelques minutes passées à coucher leurs réflexions sur une copie de concours ont ainsi permis aux candidats  d’entrevoir le merveilleux pouvoir de l’écriture : être plus, dans un monde où tout est possible…

20 avril 2007

Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais !

Dans son discours d’investiture, l’inattaquable candidat Nicolas Sarkozy a eu cette phrase louable* : « La démocratie irréprochable ce n’est pas une démocratie où les nominations se décident en fonction des connivences et des amitiés mais en fonction des compétences”. Pourtant, certainement frappé d’amnésie, il oublie la polémique déclenchée en 1994 par un certain ancien secrétaire d’Etat au budget, Nicolas Sarkozy, qui trouva tout à fait normal de propulser son ami et chef de cabinet, Brice Hortefeux, au grade de préfet.
« En dix mois, M. Hortefeux passait du statut d’administrateur territorial à celui de préfet, grâce à l’exercice de ses fonctions de chef de cabinet du ministre du budget sans avoir exercé une quelconque activité territoriale pendant la durée théorique d’exercice de ses fonctions ». Cette remarque est de Rémy Schwartz, alors commissaire du gouvernement chargé d’examiner un recours intenté par l’Association des membres du corps préfectoral contre cette nomination.
Mais au fait, la cohérence est-elle innée ou acquise ?

* information lue sur le site prochoix : http://www.prochoix.org

1 2 3 > >>
Presquevoix...
Newsletter
8 abonnés