Rire ?
J’ai décidé de me faire rire au moins une fois par jour. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien, tout d’abord parce que j’ai essayé de faire rire mon mari. Echec. Son absence systématique de fou rire ou de sourire m’a rapidement conduite à un état dépressif. Alors pourquoi insister ? Rideau.
J’ai aussi essayé de faire rire mes amies. J’y ai réussi, parfois, mais il me fallait une amie qui allait justement rire de ce que je trouvais le plus drôle, raison pour laquelle je me suis mise en scène moi-même, pour moi-même comme seule public. J’avoue que tout ceci fonctionne à merveille. Bien sûr, mon mari ne comprend pas les fous rire qui sont les miens, mais peu m’importe. Je ris quand je veux et où je veux, sans que personne ne sache pourquoi. Peut-être pense-t-on que je suis folle ? Eh bien l’hôpital psychiatrique sera mon deuxième public.
Ce qui me fait le plus rire, ce sont les blagues – obscènes parfois - que j’imagine sur notre société et son « aéropage » de femmes et d’hommes politiques. Je préfère bien sûr les garder pour moi car combattre la morale et les convenances est un vrai sport dans la société qui est la nôtre.
Rire est un stimulant qui protège ma santé psychique – mon mari dirait que non - et facilite ma lutte contre les manipulateurs précoces ou non. Qui peut rire longtemps ménage sa monture et voyage au pays de ses incompréhensions personnelles, sans parler de celles des autres – qu’il imagine à merveille.
Pour conclure, je dirais que rire maintient mes neurones en éveil ; enfin, ceux qui restent au poste... mais pour combien de temps ?
PS : prochain texte, dimanche.